Les grandes catégories de sols en Cœur d’Estuaire
Le territoire Cœur d’Estuaire peut se découper en plusieurs types de sols dominants. En voici les principaux :
1. Les sols alluviaux
Ils sont les témoins directs des allers-retours de la Loire au fil des siècles. Principalement situés en bordure de l’estuaire et des cours d’eau secondaires, les sols alluviaux sont constitués de sables, limons, argiles et graviers déposés par les crues. Ces sols sont généralement fertiles et bien adaptés à l’agriculture, notamment pour les cultures maraîchères. Par exemple, les légumes produits autour de Cordemais ou Lavau-sur-Loire profitent pleinement de ces terres riches en nutriments.
Fait intéressant : ces sols se renouvellent partiellement chaque année grâce aux fluctuations de la Loire, perpétuant une dynamique naturelle bénéfique, tant pour l’agriculture que pour les écosystèmes environnants.
2. Le marais et les sols tourbeux
La vaste zone de marais entre Saint-Étienne-de-Montluc, Couëron et Bouée est une spécificité écologique du Cœur d’Estuaire. Dans ces espaces où l’eau est omniprésente, on trouve des sols tourbeux typiques, sombres et riches en matière organique en décomposition.
- Valeur écologique : Ces sols captent le carbone et participent à la régulation climatique.
- Usages : Les prairies humides des marais sont souvent utilisées pour l’élevage extensif (agneaux et bovins).
Ces zones demandent une gestion fine : le drainage ou l’assèchement des sols tourbeux pour l’agriculture intensive peut mener à la libération massive de CO2 dans l’atmosphère.
3. Les sols sableux des terrasses fluviales
En s’éloignant légèrement du lit principal de la Loire, on tombe sur des sols sableux, souvent situés en altitude relative sur d’anciennes terrasses fluviales. Moins fertiles par nature que les sols alluviaux, ils conviennent surtout à des plantations spécifiques comme la vigne.
On note également que ces zones sablonneuses jouent un rôle majeur pour la biodiversité : elles abritent certaines espèces végétales et animales adaptées à des conditions plus sèches que les zones humides voisines.
4. Les sols argilo-limoneux des zones agricoles intérieures
Dans l’intérieur des terres, notamment sur les communes comme Malville ou Savenay, les sols argilo-limoneux dominent. Ces sols se prêtent très bien aux grandes cultures comme le blé ou le colza. Leur texture intermédiaire, ni trop sableuse ni trop argileuse, leur permet de retenir l’eau tout en restant drainants.
Cependant, ces sols peuvent être vulnérables à l’érosion lorsqu’ils sont cultivés de manière intensive. Des pratiques comme le semis direct ou la plantation de haies sont donc essentielles pour préserver leur structure.