Les industries et leur impact : des mutations à grande échelle
L’époque industrielle, à partir du XVIIIe siècle, a marqué un tournant décisif pour les paysages. L’extraction massive de ressources (charbon, fer, métaux précieux) a laissé des cicatrices parfois visibles encore aujourd'hui. Les mines ont creusé les sols, tandis que les industries ont modifié les cours d’eau pour transporter les marchandises. Certaines vallées, auparavant marquées par des forêts intouchées, se sont transformées en ghettos urbains ou en zones industrielles.
Un chiffre marquant : au XIXe siècle, en France, près de 50 000 kilomètres de voies ferrées se sont ajoutés au réseau, fractionnant autant de villages et campagnes pour relier villes et industries rapidement. Ce maillage a certes désenclavé de nombreux territoires, mais il a aussi eu des répercussions sur l’organisation des écosystèmes sauvages.
Les cultures surmécanisées et leurs conséquences
Au XXe siècle, avec l’arrivée de la mécanisation agricole et des engrais chimiques, les paysages ruraux ont subi une transformation draconienne. Les petites haies bocagères, refuges d’insectes et oiseaux, ont laissé place à de vastes champs uniformes pour le blé ou le maïs. Résultat : la biodiversité locale a souffert, tout comme les sols, qui ont vu leur fertilité diminuer avec les années.