Des écosystèmes riches, entre terre et eau
Les marais, aussi appelés zones humides, sont des écosystèmes à part. Sur le territoire ligérien, il en existe plusieurs typologies : marais doux, marais saumâtres, prairies humides, roselières, bocages inondés… Si le marais de Couëron, celui d’Audubon à Cordemais, ou encore les prairies inondables autour de Paimboeuf captent l’attention, ils ne sont en réalité que la partie émergée d’un réseau d’espaces verdoyants qui s’étendent sur plusieurs milliers d’hectares.
Selon l’Observatoire Loire-Bretagne, ces zones humides couvrent près de 20% des surfaces naturelles du bassin ligérien (eau-loire-bretagne.fr). Elles abritent une richesse biologique exceptionnellement dense : jusqu’à 50% des espèces végétales rares ou menacées de la région y trouvent refuge, contre seulement 3 à 6% de la surface totale. Les amphibiens (grenouilles, tritons, salamandres), les insectes aquatiques, une multitude d’oiseaux migrateurs (cigognes blanches, busards, canards plongeurs…) y vivent ou s’y arrêtent dans leur odyssée annuelle.
- Le marais Audubon, par exemple, accueille près de 200 espèces d’oiseaux dont plusieurs protégées au niveau européen (source : Ligue pour la Protection des Oiseaux – LPO).
- Plus de 80 espèces végétales typiques recensées dans les marais de l’estuaire, dont certaines orchidées rares ou protégées.
- Chaque hiver, ce sont des milliers de canards et limicoles qui transitent ou hivernent dans ces espaces.
Les marais jouent notamment le rôle de véritables “nurseries” : alevins et jeunes amphibiens y grandissent à l’abri des prédateurs et profitent de l’abondance de nourriture. Certaines espèces, comme le triton crêté, ne se rencontrent quasiment que dans les mares et prairies humides de Loire-Atlantique.